DAUPHIN TACHETÉ PANTROPICAL
Stenella attenuata

Gray 1846

SENS DU NOM SCIENTIFIQUE
stenella : du grec stenos : étroit

attenuata : peu

Bizarrement appelé dauphin douteux,
cet élégant animal fréquente les eaux tropicales de la planète.


ORDRE :
SOUS-ORDRE :
FAMILLE :
AUTRE NOM :

 cétacés
 odontocètes
 delphinidés
 dauphin douteux, dauphin bridé



Dessin de Maurizio Würtz

LONGUEUR MAXIMALE :
POIDS MAXIMAL :
ÂGE MAXIMAL :
LONGUEUR À LA NAISSANCE :

NOURRITURE :
ÂGE DE LA MATURITÉ SEXUELLE :
DURÉE DE LA GESTATION :
DURÉE DE L'ALLAITEMENT :

VITESSE MAXIMALE :

 1,70 à 2,30 mètres
 119 kilos
 45 ans
 0,85 mètre
 poissons, crustacés, calmars et poulpes
 9 à 15 ans
 12 mois
 1 à 2 ans
 40 km/heure


Particularités

Si son proche cousin de l'Atlantique vit de préférence à proximité des côtes, le dauphin tacheté pantropical fréquente plus volontiers les eaux profondes. Il est réputé s'approcher peu des côtes, mais on l'observe facilement le long des barrières de corail entourant les îles de l'océan Indien, notamment l'archipel des Comores et plus spécialement Mayotte, où il trouve une abondante nourriture. Là, il côtoie volontiers en grand nombre le dauphin à long bec, phénomène plutôt rare selon les chercheurs sud-africains qui étudient les Sténelle depuis des années.

Très joueur à ses heures, il évolue à l'étrave des navires et de la moindre embarcation, surfant sur la vague, sautant souvant à la verticale en une très élégante parabole.

Il est capable de pointes de vitesse atteignant 37 km à l'heure, c'est à dire 20 nœuds. À faible allure, une troupe peut accompagner une barque pendant plusieurs heures. À priori, il ne paraît sauter et marsouiner que lorsqu'un bateau évolue dans les parages.


Répartition

Espèce océanique du Pacifique oriental, entre 25° de latitude nord et 15° de latitude sud, où elle est associée à des bancs de thons (Thunnus albacores). Dans l'océan Indien, on a aperçu des spécimens.

 


Identification


Son aileron dorsal est de taille moyenne, bien falciforme et implanté au milieu du dos. Sa caudale est plutôt petite, relativement peu échancrée en son centre, et ses nageoires pectorales sont moyennement falciformes et pointues à leur extrémité. Son rostre, bien marqué et arrondi, est toujours terminé par une marque blanche à son extrémité. Cette marque permet à l'observateur d'identifier aisément l'animal ou, tout au moins d'éliminer ceux qui en sont dépourvus.

Comme chez son cousin de l'Atlantique, les taches parfois très nombreuses qui parsèment son corps augmentent avec l'âge, et les très jeunes individus en sont dépourvus.

Le dauphin pantropical est d'une coloration assez neutre, qui consiste en diverses nuances de gris, sombre dessus, il est plus clair dessous. C'est en fait un dauphin bicolore peu contrasté, dont le ventre n'est jamais ni blanchâtre, ni rosé, mais toujours gris. Ce critère, outre celui du rostre blanc à l'extrémité, permet de le différencier très facilement du dauphin à long bec.


Menaces…

C'est malheureusement le dauphin le plus touché par les pêcheries de thons à la senne, notamment dans le Pacifique oriental, c'est à dire dans les eaux de supêche où il est harponné sans scrupules.

Néanmoins, des statistiques récentes font état d'une stabilité dans les populations. Seul le Japon effectue encore des captures pour la consommation humaine, tant au filet qu'au harpon.

Des pêches volontaires de moindre envergure ont lieu aux Philippines, en Indonésie, aux îles salomon et à Saint-Vincent aux Antilles.

En dépit d'un taux de mortalité exceptionnellement élevé en captivité, certains zoos, notamment en Indonésie, persistent à vouloir l'exhiber. L'exiguïté des bassins d'exposition le condamne à brève échéance…


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