BALEINE BLEUE
Balaenoptera musculus

Linnaeus 1758

SENS DU NOM SCIENTIFIQUE
balaena : baleine - pteron : nageoire

musculus : musclé

Massacrée par les baleiniers du monde entier,
le plus grand animal ayant jamais vécu,
est en danger d'extinction.


ORDRE :
SOUS-ORDRE :
FAMILLE :
AUTRE NOM :

 cétacés
 mysticètes
 balénoptéridés
 rorqual bleu


LONGUEUR MAXIMALE :
POIDS MAXIMAL :
NOURRITURE :
ÂGE MAXIMAL :
ÂGE DE LA MATURITÉ SEXUELLE :
DURÉE DE LA GESTATION :
LONGUEUR ET POIDS À LA NAISSANCE :
DURÉE DE L'ALLAITEMENT :
DURÉE DES IMMERSIONS :
VITESSE MAXIMALE :

 27 mètres les mâles - 33,50 mètres les femelles
 150 à 190 tonnes
 krill essentiellement
 90 ans
 5 ans
 10 à 11 mois
 6 à 7 mètres et 3 tonnes
 7 mois
 30 minutes
 48 km/heure


Particularités

C'est le plus gros mammifère. Le record de poids est détenu par une femelle de 190 tonnes et de 27,6 mètres de long, capturée le 20 mars 1947, dans l'océan Arctique. Le record de longueur a été obtenu par une femelle de 33,58 mètres, ramenée en 1909 sur la côte de Grytviken, en Géorgie australe.

À la naissance le nouveau-né sait nager et plonger. Il pèse déjà 7 tonnes et dépasse 7 mètres de long. pendant six mois, sa mère lui donne chaque jour 70 kg d'un lait très épais qui ressemble à du beurre fondu. Au sevrage, il mesure 12 mètres. Pendant la première année, le poids des jeunes augmente trente fois. La femelle, elle, peut perdre jusqu'à 25 % du sien pendant l'allaitement.

Les fanons du rorqual bleu sont plus courts que ceux des autres mysticètes et ne dépassent pas 1 mètre.


Répartition

Espèce cosmopolite. On connaît trois sous-espèces :
- Balaena musculus intermedia, dans l'hémisphère sud
- Balaena musculus musculus, dans l'Atlantique nord et le Pacifique nord
- Balaena musculus brevicauda, plus petite, dans l'océan Indien subantarctique et le sud-est de l'Atlantique.

La baleine bleue subsiste essentiellement dans l'Antarctique. En hiver, elle remonte vers le nord jusqu'aux côtes africaines, mais elle évite les régions tropicales.
Sa chasse est interdite depuis 1964, et il faudra plus de 50 ans pour que soit reconstruite toute la population de l'Antarctique.

 


Identification

Le souffle bruyant du rorqual bleu peut s'élever jusqu'à 9 mètres au-dessus de la surface de l'eau, c'est à dire la hauteur d'un immeuble de 3 étages.

Un dos immense, teinté de gris-bleu, sans fin. Un tout petit aileron dorsal, c'est la baleine bleue qui passe… Trente éléphants sur le plateau d'une balance… et la baleine bleue dans l'autre! Eh bien, c'est encore elle qui l'emporte.

Une caudale de 7 mètres d'envergure qui sélève majestueusement, un petit aileron dorsal qui disparaît, et un grand corps dont la tête se trouve déjà à 20 mètres de profondeur : un géant plonge…


Menaces

Aujourd'hui, ces baleines géantes sont devenues très rares, au point que les cétologues sont inquiets quant aux possibilités reproductrices de l'espèce, dont les membres ont bien du mal à se rencontrer, surtout dans l'Atlantique nord.

C'est en effet dans cet océan que le rorqual bleu est le plus rare, avec plus ou moins un millier d'individus. On en compte entre 1 500 et 2 000 dans le Pacifique nord. La population de l'hémisphère austral atteint 9 000 à 11 000 individus dans l'immense océan Antarctique, et c'est certainement cette population qui permettra à la baleine bleue de reconstituer peu à peu ses effectifs.

Ceux-ci étaient évalués à 230 000 à la fin du XVIIIe siècle… À méditer!

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