La vision  
Les yeux des cétacés ressemblent à ceux des ongulés. Si on examine leurs yeux, on constate que le cristallin est quasi sphérique, et que le globe oculaire est aplati dans le sens antéro-postérieur, ce qui leur procure une vision adaptée au milieu marin. On a remarqué aussi que la surface de la cornée est irrégulière, permettant probablement une meilleure accommodation lors du passage de l'eau à l'air, ce qui est confirmé par la présence de muscles oculaires puissants, aptes à changer la forme du cristallin et la courbure de la cornée selon le milieu dans lequel ils évoluent.


600 x 376
9 sec - 32 ko

Des paupières dépourvues de cils ferment les yeux des cétacés quand ils dorment. Des glandes sécrètent un liquide épais et huileux qui recouvre en permanence la surface de l'œil pour la protéger du sel et des autres agents corrosifs de l'eau de mer. Les cétacés ne possèdent pas de glandes lacrymales, vous ne les verrez donc jamais pleurer même s'ils ont du chagrin.

L'œil des cétacés est sensible à la moindre source lumineuse, comme le prouvent les nombreuses proies luminescentes trouvées dans l'estomac de plusieurs espèces.


453 x 304
4 sec - 13 ko

Les dauphins de rivière ont dû, quant à eux, s'adapter à un milieu obscur et aux eaux troubles. La vue qui dans leur cas n'est plus fonctionnelle, est remplacée par le toucher, et ces animaux nagent sur le côté, de façon que leur nageoire pectorale soit toujours en contact avec le fond.

De plus, ils possèdent un "sonar" très développé, dont ils se servent constamment pour "voir" ce qui se passe autour d'eux.

L'ouïe

Les cétacés n'ont pas d'oreilles apparentes, elles perturberaient leur hydrodynamisme. De même, les orifices sont réduits à deux trous minuscules, situés à fleur de peau, à quelques centimètres derrière les globes oculaires. Ils donnent dans un canal auditif très peu perméable, souvent même quasiment bouché. On aurait donc tendance à penser que les cétacés n'ont pas l'ouïe fine, voire qu'ils sont passablement durs d'oreille.

Il semble que les sons soient perçus par les petits os de la mandibule, puis transmis à l'oreille interne par le coussin adipeux qui entoure l'os tympanique.

Quand l'homme est dans l'eau, les sons lui parviennent de toutes parts sans qu'il puisse en identifier la provenance. Mais les cétacés ne se contenteraient pas d'une telle approximation et leur appareil auditif parvient à combler cette lacune.

L'os du tympan est isolé du reste de la boîte crânienne par une couche de graisse, et à l'intérieur, la partie sensible de l'oreille est isolée par une ampoule contenant de l'air. Les variations de densité de toutes ses structures indiquent à l'animal d'où vient le son.

Le nombre de cellules qui innervent l'oreille, deux ou trois fois plus élevé que chez l'homme, et la taille importante du nerf auditif indiquent que les cétacés parviennent très bien à discriminer les tons et les ondes sonores à très haute fréquence.

Cétacés
les nageoires

Cétacés
l'écholocation