En France, les mammifères marins de la famille des delphinidés sont protégés par la loi depuis 1970. Il ne faut pas croire pour autant, que ce statut les mette définitivement à l'abri de tout danger provenant directement ou indirectement des activités humaines.

Le public, les enfants en particulier, aime voir les dauphins sauter et éxécuter des jeux avec le dresseur dans les marinelands et autres delphinariums. Tous en sont émerveillés sans soupçonner les conditions déplorables de détention des animaux, ni les épreuves qu'ils ont dû subir pour se donner ainsi en spectacle.

Leur calvaire commence dès leur capture. Nombreux d'ailleurs sont ceux qui y laissent la vie. Les animaux sont traqués par des embarcations rapides et rabattus vers des filets qui se resserrent sur eux. Ils sont coincés entre les coques des bateaux, emprisonnés dans les mailles du filet pour être plus facilement hissés sur les bateaux. Certains dauphins, terrorisés, la peau déchirée, choqués par la violence de l'action, ne survivent pas cette agression. D'autres expireront pendant le transport, souvent effectué sans précautions. D'autres enfin succomberont au cours des premiers jours de détention. Mais le supplice des survivants ne s'arrête pas là.


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En effet, ils sont confinés dans des bassins de faible superficie et de quelques mètres de profondeur. Ces bassins sont remplis d'eau de mer, comme au marineland d'Antibes, ou d'eau douce, chlorée, chauffée, filtrée. Le chlore provoque des brûlures de la peau, des muqueuses et des yeux, et les dauphins deviennent plus fragiles, et plus sensibles aux germes pathogènes.

Si les dauphins peuvent encore se reproduire en captivité, leur vie sexuelle est également perturbée. On constate des cas de stérilité, d'avortements, d'allaitement impossible, de désintérêt de la mère pour ses enfants.


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Certains dauphins ne supportant pas l'incarcération montrent une grande agitation, nageant continuellement en rond dans leur bassin ou devenant agressifs envers leurs congénères ou les employés du marineland. D'autres se blotissent dans un recoin du bassin où ils restent prostrés. Des cas plus rares de dauphins, qui se laissent mourir, refusant toute nourriture ou fermant leur évent pour cesser de respirer, ou qui se tuent en se jettant à grande vitesse contre les parois des bassins.

Ceux qui restent ont su s'adapter à l'univers carcéral et au travail avec les dresseurs. Ils le doivent probablement au plaisir du jeu et à leur aptitude à faire face à des circonstances nouvelles. Peut-être ont-ils compris qu'il n'existait pas d'alternative…

Saura-t-on un jour si ces dauphins qui ont su s'adapter, sont heureux ou malheureux de leurs nouvelles conditions de vie, eux que tout destinait à évoluer dans les vastes espaces océaniques?


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Dauphins
du Moyen-Âge au XXe siècle
Dauphins
arme de guerre…