La vague s'éternise et l'écume, en linceul,
S'étale, toute blanche, sur la mer malheureuse
De porter le filet, où se débat tout seul,
Le grand dauphin bleuté, dans la maille noueuse.

Quand viendra le pêcheur, pour compter son salaire,
Il tranchera la bête, en maudissant les cieux,
Qui poussant cet ami, pour mettre en colère,
Ont su l'emprisonner aux fils si précieux.

Et s'en ira mourir, porté par le courant,
Le corps tremblant encore de ses supplices,
En dessinant sur l'eau, des couleurs de son sang,
Le cri qu'il veut pousser, contre tant d'injustices.

 

Michel Fighiera

 

 

 

 

De toutes les créatures terrestres
Le dauphin est sans doute le plus proche de l'homme
Car il appartient aussi bien à l'eau qu'à l'air.

Le dauphin reconnaît sa parenté avec l'homme
En recherchant une vraie communication de cœur et d'esprit.

Aussi, le dauphin nous donne l'opportunité d'établir
Un vrai partage de nos sens communs et de notre réflexion réciproque.

L'eau de l'océan et l'air de la terre
Sont les deux principaux vecteurs universels
De communication qui nous entourent.

Le dauphin communique à la fois dans l'air et dans l'eau
Et, de ce point de vue, il est biologiquement supérieur à l'homme.

Les dauphins permettent de nous indentifier à notre Mère la mer.
Nous devrions leur permettre de s'identifier à l'Humain.

 

Lord Yehudi Menuhin
Bruxelles, avril 1998

 

Rédigé pour le projet "Sous le signe du dauphin" ayant réuni en avril 1998
près de 1 000 enfants de la petite commune de Wezmbeek-Oppem en Belgique.

 

 

Dauphins qui parlez si bien,
Qui parlez d'or, qui parlez fort,
Dans toutes les mers des suds, des nords,
Je me suis mis à l'écoute,
De vos voix d'ange, mes frères de l'eau,
Mes frères, mes sœurs, si tendres,
Dauphines, dauphins, j'aime vous entendre,
J'aime nager à vos côtés,
J'aime le vibrant échange,
Entre vous et tout le vivant,
Vous me dites que tout se tient,
Que j'ai ma place dans le concert humain,
Dans le concert de l'univers,
J'ai ma position à jouer,
Ma biographie à écrire,
Je ne peux pas me dérober,
J'ai ma saga à continuer.
Frères et sœurs dauphins,
Quand on est connu de l'une ou de l'un de vous,
Qu'on soit de l'Inde ou bien papou,
Qu'on plonge en apnée ou pas du tout,
Toutes et tous s'en souviennent,
Qu'on aille dans n'importe quelle mer,
Dans n'importe quel aquarium,
Tous les dauphins de la terre,
Ont de mémoires instantanées.
Si Dieu n'existait pas,
Ce qui est à peu près sûr,
Dans la mesure où rien n'est sûr,
Et que c'est bien simple,
Tout est compliqué,
Si Dieu n'existait pas,
Vous l'inventeriez,
Dauphines, dauphins qui parlez si bien,
Qui parlez d'or,
Dans toutes les mers du sud au nord.

 

Julos Beaucarne, 18 juin 1993

 

 

Vous, pêcheurs inconscients
Qui en employant des filets dérivants
Tuez des dauphins innocents
Vivant auparavant en toute liberté
Dans la Méditerranée
Nos amis les cétacés
Devant faire surface pour respirer
Meurent ainsi étouffés
Prisonniers de ces filets à tuer
Aimeriez-vous être à leur place?
Cessez le massacre!
Laissez les vivre.

Arnaud L'Huillier
12 ans - Genève

 

 

Un dauphin dans nos cœurs,
C'est comme une vie sans malheur,
Le garder prisonnier,
Est synonyme de le tuer,
Pour sa tranquilité,
Laissons-le en liberté.

Un dauphin dans la mer,
C'est le bonheur et la vie d'un frère,
Quand il est enfermé,
Il est en danger,
Laissons-le dans la mer et les rivières,
Car, plus il est libre,
Et, plus il a la joie de vivre.

La cupidité de l'homme n'est-elle pas un trou noir?
Pour tous ceux qui ne veulent pas le voir!
Luttons contre cette injustice,
Qu'a l'homme : le vice.

Nathalie Croisyl
14 ans

 

 

Toi, mon ami
Qui me fait tant rêver,
Pourquoi es-tu si mal loti?

Ses êtres,
Nont-ils de respect,
Que pour leurs cailloux dorés?

Mais si loin des tiens,
Je sais que tu détiens,
Le secret du bonheur :
Pourra-t-il seulement exister?

Toi que j'aimerais voir évoluer,
A travers ces étendues bleutées,
Es-tu condamné à errer,
Dans ces mouroirs où tu es exhibé?

Puisses-tu un jour,
M'abriter sous ton flanc,
Et m'éblouir,
De ces merveilles dont toi seul à le secret.

En priant,
Pour que tu aies un avenir meilleur,
En attendant,
Toi tu meurs.

Magali Beurtheret

 
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