Le
principal ennemi du dauphin est l'homme, responsable des pollutions chimique
et acoustique, dues aux énormes quantités d'objets en plastique
jetés à la mer et au bruit causé par le trafic maritime.
C'est l'homme qui a détérioré l'environnement et
son potentiel de productivité, et cela peut avoir un impact néfaste
sur les populations de cétacés, jusqu'à provoquer
leur mort ou des mutations comportementales.
Aujourd'hui, les dauphins
sont victimes de la pollution. Ils présentent des concentrations
parfois très élevées en polluants toxiques. Il s'agit
principalement de biocides, comme les herbicides, insecticides, fongicides
et autres pesticides, de métaux comme le mercure, le cadmium, le
plomb, le zinc, le cuivre, le nickel… et les métalloïdes
comme l'arsenic, le sélénium, d'hydrocarbures et une foule
d'autres produits chimiques inventés par l'homme.
Certains de ces produits
sont cancérigènes, comme les benzopyrènes, et même
le zinc qui serait un facteur favorisant. D'autres, comme les PolyChloroByphényls,
ont le pouvoir de diminuer l'immunité des organismes.
Aucun organe
n'est épargné et les concentrations les plus élevées
ont été trouvées dans les organes vitaux essentiels
: le foie, les reins, l'encéphale, les poumons, le cœur, la
rate… La mère en transmet une grande partie à sa progéniture
à travers le placenta, de sorte que les bébés dauphins
sont déjà contaminés avant de naître.
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Les conséquences
de la pollution de la mer se trouvent considérablement aggravées
dans le cas des dauphins, parce qu'ils sont situés au bout de la
chaîne alimentaire. Les polluants sont, en effet, d'abord fixés
par le premier maillon de la chaîne alimentaire, le phytoplancton.
Ensuite, le phytoplancton est consommé par le zooplancton, celui-ci
par les organismes planctonophages, puis par des poissons de plus en plus
gros.
Ainsi, à chaque maillon de la chaîne alimentaire, la concentration
ne cesse d'augmenter jusqu'à des valeurs 1 000 à 500 000
fois supérieurs à celles de l'eau de mer dans certains cas.
Résultat, les dauphins paient un lourd tribut à la pollution
de la mer.
On se donne bonne
conscience en construisant des stations d'épurations élémentaires
qui éliminent principalement les matières en suspension
et les matières organiques, mais laissent passer allègrement
les polluants rémanents, non biodégradables, et très
toxiques.
Le message que nous
livrent les dauphins, en y laissant quelque fois la vie, doit conduire
à une prise de conscience dans les plus brefs délais.
On ne doit
pas perdre de vue qu'une règlementation plus sévère
et mieux respectée concernant les aggresions physiques sur les
organismes marins n'empêchera pas leur élimination par intoxication
tant que la pollution restera au niveau actuel dans certains secteurs
bien connus de notre littoral français.
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